jeudi 30 décembre 2010

mauvais sang

Le premier dossier du détective Soudjouk est ouvert par l'un de nos deux nadariens. Les trois premières photos le laissent sans voix, la frayeur se lit rapidement sur son visage …


D'après la note de synthèse du détective, cette histoire commence, comme souvent par une dénonciation. Un soir d'automne, alors qu'il s'occupe de son pigeonnier, Soujouk découvre un message accroché à la patte d'un de ses pigeons. Sur ce petit rouleau de papier taché de rouge est inscrit une adresse et l'indication suivante : meurtre à la chaine.

Aussitôt, c'est à dire quatre jours plus tard, Soudjouk se rend à cette adresse à la nuit tombée, une torche dans la poche, l'appareil photo en bandoulière, claquettes au pied et une cigarette au bec. Le chauffeur de taxi est effrayé à l'annonce de l'adresse indiquée par Soudjouk, après d'âpres négociations le chauffeur accepte de conduire notre détective à proximité du lieu.

Soudjouk se retrouve dans un quartier industriel en périphérie de la ville. La zone est désertée en cette fin de journée. D'épaisses fumées s'échappent des usines voisines, les rues sont mal éclairées, des chiens peu accueillant font le tour des poubelles. Soudjouk trouve l'adresse après une heure de tâtonnement dans ces rues sinistres, il s'agit d'un hangar qui ne tient plus à grand chose. Il frappe à la porte, personne ne répond, il entre discrètement (malgré le bruit régulier de sa claquette droite, percée depuis quelques jours) .

Il se retrouve dans une vaste pièce remplie de chaudrons bouillonnant d'un liquide rouge et épais évoquant l'hémoglobine. Là, quelques ouvriers font bouillir les marmites afin, semble-t-il, d'en faire disparaitre l'étrange contenu. Ces hommes très occupés par leur travail ne prêtent pas attention à notre détective, roi de la discrétion qui prend une photo sans flash (comme indiqué sur un panneau à l'entrée du local : "NO FLASH").

Une petite pièce attenante au hangar fait office de bureau, celui du contremaitre : plusieurs tasses sur le bureau, une télévision au volume maximum et des fauteuils en piteux état. Au fond du bureau, les notes précisent que la porte d'un placard aux apparences vétustes, donne accès à un véritable dressing rempli de perruques multicolores. Le meurtrier se déguiserait il en surfer de Saint-Tropez pour commettre ses actes ignobles ? Le jaune est pourtant très salissant remarque notre spécialiste ! En sortant de cet endroit sordide, le détective Soudjouk aperçoit un individu apparemment blessé (une large trainée de sang coule de sa jambe gauche) qui quitte le bâtiment. De plus en plus étrange …

Une voiture garée face au hangar allume ses phares et éclaire ainsi la façade. Surpris, notre détective se retourne et lit nettement le panneau suivant : "MoriNO FLASHy Colors père et fils : Teinturiers"
La voiture, coupe ses phares et démarre en trombe, Soudjouk a juste le temps de distinguer quelques détails sur ce chauffeur : un homme avec une épaisse et longue chevelure blonde (comme dans la cachette ??).

Pour Soudjouk, l'affaire est malgré tout résolue (une de plus !), le délateur ne savait simplement pas lire et a pris ce respectable atelier de teinturier pour une usine à crimes. Le détective est tout de même intrigué par ce personnage à la chevelure blonde , que faisait-il à cet endroit, pourquoi a-t-il allumé ses phares et démarré brusquement … peut être un client insatisfait de sa nouvelle couleur de cheveux ?
Avec le sentiment du devoir accompli, notre détective trouve un taxi et se dirige naturellement vers son café préféré pour y retrouver Chicha et Stella.

Nos nadariens sont impressionnés par l'exposé de ce premier dossier : ils ont affaire à un détective bien rusé, la réputation de Soudjouk n'est donc pas une légende.

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